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Zoom sur la “ Marque France “, Part I

By FashionUnited

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Les Français achètent en priorité... français ! “ 67% des citoyens de l'hexagone estiment qu'il est important que les produits qu'ils consomment soient fabriqués en France. ” Malgré l'état d'urgence économique du pays, cette nouvelle rassure les

fabricants français. A l'heure actuelle, le gouvernement de François Hollande étudie le très attendu rapport Gallois sur la compétitivité qui propose de soulager le processus industriel et manufacturier. Selon le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, ce rapport a comme objectif d' "encourager l'acte de produire " et permettre à l'industrie française de " survivre au lieu de s'affaisser, créer des emplois au lieu des les détruire, exporter au lieu d'importer, " explique le ministre qui avait accompagné la réindustrialisation de Léjaby. Le fabricant de lingerie s'est relancée sous la griffe " Monette Paris.

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local, c'est moins cher, bon pour l'emploi et pour la planète. La fabrication française a la côte car elle apparaît aussi comme un gage de qualité et de respect des normes sociales et environnementales pour 9 Français sur 10 (Source : TNS Sofres 2010). Cet engouement pour les produits français s'est confirmé sur la toile où de nombreux sites internet qui prônent le mouvement ont vu le jour : http://www.profrance.org, http://www.100pour100-madeinfrance.fr ; www.le-made-in-france.fr, http://www.madine-france.com/fr/ ...

A l'inverse de l'étiquette " made in Asie " (Chine, Bangladesh, Inde, Thaïlande, Pakistan et Corée du Sud) à laquelle la plupart des grosses machines de mode ont succombée, le fabriqué en France apporte un avantage aux produits des entreprises dont beaucoup sont ancrées dans la tradition artisanale tricolore ou ont décidé de renouer avec le Made in France.

Dans le secteur de l'habillement et du textile, la France est spontanément et mondialement associée à l'excellence du savoir-faire et à la qualité. Aujourd'hui, le choix de fabriquer ou maintenir son activité productive en France se révèle comme un atout pour le développement des marques sur le marché intérieur, comme à l'export. Porter haut les couleurs de la production hexagonale est redevenu tendance. Effet de mode ou volonté de protectionnisme ? FashionUnited fait le tour de la question.

La roue tourne pour les façonniers français qui subissent les effets de la mondialisation depuis 2000. Pendant la première moitié des années 00, leurs effectifs sont passés de 26 000 à 7500 employés, et leurs chiffre d’affairess, qui correspond pour 75 % à la rémunération des heures travaillées, se sont effrités.

Entre 1992 et 2007, les sociétés françaises de l’habillement de 20 salariés ou plus avaient perdu de nombreuses parts de marchés, entraînant une baisse massive du nombre d’opérateurs et la suppression de près de 90 000 postes.

Au cours de cette période, la production industrielle en France a été divisée par dix. En 2005, l'industrie comptait 726 PME employaient 56 000 personnes et réalisaient un chiffre d’affaires de 11 milliards d’euros (Source Insee). Lors de cette même année, la ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, ont crée dans le cadre de la loi en faveur des PME, un label d’excellence pour des produits fabriqués en France. Le label Entreprise du Patrimoine Vivant ou EPV regroupe à ce jour un millier d’entreprises françaises dont la production relève du haut de gamme ou de l'artisanat d'art.

L'an dernier, les résultats de l'initiative étaient très positifs : l'EPV confirme sa dynamique, caractérisée par une augmentation des candidatures, une notoriété renforcée, une multiplication des actions dédiées aux EPV à l’international et une contribution élargie au développement des entreprises labellisées.

Si l'EPV est réservé aux firmes françaises de souche, une entreprise à capitaux étrangers, mais qui fabrique un produit en France, peut obtenir le label « Origine France garantie». (NDLR : une société à capitaux français qui a délocalisé à l'étranger, ne pourra en bénéficier). Le label national lancé en mai 2011 par l'association Pro France, permet aux entreprises de défendre leur savoir-faire et de proposer une sorte de garantie supplémentaire de transparence. Il faut arrêter de noyer le consommateur dans un processus mondial de fabrication de plus en plus éclaté. », a commenté Yves Jégo, le député UMP, père-fondateur du label “ Origine France Garantie “.

Aujourd'hui, le gouvernement explore les possibilités de redorer le blason de la production française. Le mois dernier, le ministre du redressement progressif Arnaud Montebourg a affiché la couleur en posant sur la Une du magasine du Parisien en marinière. Le t-shirt rayé était signé Armor-Lux, une entreprise bretonne qui pratique et promeut le " 100% made in France " (NDLR : voir notre article du 24 octobre). L'homme politique s'est même dit " pour " la création de rayons " made in France " dans les grands surfaces. Le choix d'Armor-Lux n'est pas anodin. Il s'agit d'une PME qui fait partie de ces entreprises françaises qui savent réconcilier savoir-faire et création, travail et passion, et patrimoine et avenir.

Fondée à Paris en 1975, la maison agnès b est également exemplaire en la matière. La société maintient la part de lion (60)% de sa production dans l'hexagone. L'entreprise familiale possède 10 filiales à travers le monde, compte un atelier de création à Paris et emploie 2100 personnes.

“ C'est important de continuer à faire vivre cette industrie pour éviter qu'elle ne meure et que des villes entières ne se retrouvent au chômage. J'ai décidé d'apposer une étiquette “ Fabriqué en France “ sur certains vêtements, a déclaré la créatrice qui soutient le mouvement Made in France qui est à l'origine de la mission du gouvernement actuel.

Comme en témoigne le goût prononcé pour l'artisanat " made in France " qu'affichent les groupes de luxe LVMH et PPR, la compétitivité française est plus que jamais un enjeu majeur. La tannerie Roux de Romans sur Isère a été reprise par le groupe Lvmh en mai dernier. Cette entreprise dromoise fondée en 1803 emploie 120 personnes et a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de l'ordre de 20 millions d'euros. Réputée pour la qualité de ses peaux, elle a mis au point des cuirs de veaux " au toucher soyeux et d'une grande souplesse adaptés à la maroquinerie la plus exceptionnelle ", souligne un responsable anonyme de LVMH. Une rareté qui se révèle une vraie valeur ajoutée, un détail qui fait la différence dans l'industrie du luxe où la concurrence est rude.

En dehors de cette mobilisation par les acteurs de l'industrie sur le territoire français, nul ne peut nier que c'est l'export qui permet aux entreprises de mode françaises de compenser le recul du marché domestique. Si la faiblesse de l'euro et le manque de compétitivité de la France en sont pour quelque chose, les professionnels du textile des quatre coins de la France savent jouer leurs meilleurs atouts. A suivre... Zoom sur la Marque France, Part II sur FashionUnited.fr

Photos : www.100pour100-madeinfrance.fr

(CJL)

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