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Du cachemire durable et équitable

By FashionUnited

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Avec l’arrivée des premiers frimas, le cachemire fait son grand retour dans les garde-robes.

Du cachemire durable et équitable. À filière exemplaire, toison d’exception.
Avec l’arrivée des premiers frimas, le cachemire fait son grand retour dans les garde-robes. La laine des rois attise les envies mais risque aussi d’être entachée à cause de l’évolution récente de ses conditions de production. Trop débridées, dernièrement, pour satisfaire à tout prix des consommateurs plus nombreux.
Autrefois étoffe luxueuse, le cachemire s’est démocratisé depuis une dizaine d’années, entrainant un surpâturage caprin et son lot de conséquences irréversibles pour les écosystèmes mais aussi pour les populations d’Asie centrale.
Pour que le rêve associé à ce fil exceptionnel perdure, une filière de cachemire durable est née en Mongolie, avec le concours d’une ONG française.

Du cachemire «responsable»!
Depuis plus de 3 ans, AVSF –Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières- épaule un Collectif d’éleveurs mongols volontaires, tous engagés contre le surpâturage, la désertification et pour la préservation de la culture et les savoir-faire ancestraux des nomades qui soignent ces chèvres gourmandes mais porteuses d’une fibre ultra-fine qui suscite un engouement croissant. Grâce à ces éleveurs éclairés, aussi attachés à leur liberté séculaire qu’à sauver leur patrimoine naturel, une filière exemplaire livre dorénavant un cachemire soucieux de sa qualité, mais aussi de celle de son environnement et des hommes.
L’or doux, « dzolen alt » en mongol, issu de ce partenariat équitable a d’ores et déjà séduit les maisons de luxe des plus exigeantes.

Un ersatz de la Mongolie éternelle
Cette toison soigneusement tracée –filière durable oblige- provient de la province du Bayankhongor située aux portes du désert de Gobi. En l’occurrence, aux confins de la Mongolie, deuxième producteur de cachemire au monde derrière la Chine. Cette région a été sélectionnée pour créer cette première filière durable, non pas parce qu’elle est célèbre pour ses immenses plaines mais parce qu’elle l’est pour le nombre élevé de chèvres à cachemire qui y pâturent, faisant du Bayankhongor la première du pays par le nombre de caprins.
Conseillés par AVSF qui les aide aussi à trouver des débouchés commerciaux, les éleveurs nomades se forment et se solidarisent à travers de nouvelles coopératives pour éviter la politique de la terre brûlée. Ils y appliquent aussi les Méthodes de gestion durable des pâturages qui nécessitent d’appliquer des programmes pastoraux exigeants, gage d’une préservation des espaces, d’un meilleur fourrage pour les chèvres et donc d’une meilleure fibre.

Des steppes mongoles... aux pieds du sapin
Peignage, tri, lavage, éjarrage... la découverte de la filière de cachemire durable et équitable est l’occasion d’un voyage au loin, dans les coulisses de la «Reine» des fibres. De sa collecte à sa transformation en articles prestigieux, la laine est traitée soit sur place, en Mongolie, soitdans nos pays, où résident la majeure partie des consommateurs.
« Pour que le cachemire puisse symboliser encore longtemps une image de luxe immaculée, cette nouvelle filière exemplaire apporte la preuve que des solutions éco-responsables existent pour donner de l’avenir à un mode de vie original, sauvegarder des savoir-faire et des écosystèmes patrimoniaux », confie Cécile Lochard, porte-parole de la filière et auteur du livre « Luxe et développement durable : la nouvelle alliance ».