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Panorama du sourcing global pour 2014

By FashionUnited

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Au salon Fatex, qui vient de se dérouler du 3 au 5 juillet porte de Versailles, la conférence dédiée au sourcing a été

plébiscité par les acheteurs qui se sont déplacés en masse pour découvrir notamment le panorama du sourcing global et les tendances pour 2014 en matière d’externalisation proposées par un panel d’intervenants d’acteurs du sourcing de haut-niveau.

Peter Rinnebach, cadre senior chez Kurt Salmon a dressé un état des lieux global avant d’esquisser les pistes à explorer dans le futur proche. Du côté de la demande, se profile nettement une complexification croissante des attentes des consommateurs, une extension des gammes, une pression sur les prix, une accélération de l’innovation, une volatilité et une imprévisibilité de la demande en Europe. Du côté de la chaîne d’approvisionnement dominent les questions de disponibilité et de prix des matières premières, la hausse des coûts de fabrication et du travail, la montée des risques d’approvisionnement dans beaucoup de régions du monde, y compris en Europe de l’Est.

Autres tendances globales fortes : le foisonnement des gammes et des produits proposés à un consommateur qui a bien du mal à arrêter son choix (6 marques de jeans existaient en 1980, on en compte plus de 800 aujourd’hui), les variations sensibles des coûts de fabrication dans les grandes régions de sourcing (comme le glissement hors de Chine de la production de certains produits comme les t-shirts, ou encore l’attractivité nouvelle de destinations comme l’Éthiopie ou le Myanmar).

Partant de ces constatations, M.Rinnebach brosse trois axes de perspective : tout d’abord, du côté du marché final, « il est indispensable de partir de l’analyse du marché et des consommateurs, mais celle-ci doit porter sur une demande globalisée et permettre des arbitrages entre les différentes zones de consommation. Soulignons aussi l’implication du consommateur dans le design des produits (la mass customisation redevient aussi une piste sérieuse). S’agissant du time to market, je suis frappé d’entendre des dirigeants déclarer des réductions spectaculaires des délais sans être capables d’en mesurer les bénéfices retirés ». Concernant les options de sourcing elles-mêmes « elles sont à réévaluer à la lumière de la profondeur des gammes, des objectifs de réactivité et de l’impact sur le planning de renouvellement ». Cela vaut pour le design, la qualité et la responsabilité : « cela requiert de l’agilité dans le pilotage de la chaîne d’approvisionnement et davantage de collaboration avec les fournisseurs ».

S’agissant des nouvelles technologies, M.Rinnebach est catégorique : « il est temps pour les entreprises de s’en emparer ». Les exemples de Nike, Adidas ou Hugo Boss attestent des avancées sur le prototypage permises par l’imprimante 3D. De même, face à la complexité des processus, les systèmes de collaboration étendue de type PLM (planning life cycle management) sont des outils à déployer. « Hors, on ne peut que s’inquiéter de la timidité des investissements dans ce domaine (entre 1,5 et 2,5 pour cent) ».

En définitif, la feuille de route pour le proche avenir pourrait se résumer ainsi : Primo, gagner en rapidité non seulement en utilisant les données provenant des ventes, mais en scrutant de multiples sources de données (magasins, partenaires, Internet, tests de production, réseaux sociaux) ; le plus difficile étant d’en extraire une information pertinente pour prendre les bonnes décisions. Deuxio : travailler à un sourcing plus intégré. Ensuite, s’assurer que les différentes parties prenantes s’emploient à gagner en efficacité aux fins de réduire les différents cycles de développement. Etre plus transparent. Et enfin, penser à optimiser ses processus et ses analyses en investissant dans les nouvelles technologies.

Fatex
Kurt Salmon