Dior en version " light "

Sans créateur confirmé (et le poids de l'égo) depuis un an, la maison de l'Avenue Montaigne gagne en légèreté. Pour l'hiver prochain, le New Look de Christian Dior est toujours là, mais son esprit « jolie madame », pour moderne qu’il ait été en 1947, devient plus « radical chic ». La veste Bar est ceinturée à la taille, soulignant le padding des basques, accentuant plus encore sa silhouette en X. Le motif pied-de-poule est de cuir brodé. Les jupes 1950 jouent différentes longueurs, du mollet au genou.

L’organza, le gazar, le cuir et la soie... tout semble millimétré comme un pas de deux sur une scène de ballet. Les jupes fluides dansent autour des jambes des mannequins, les rubans de satin des chaussures plate-forme se nouent sur le coup de pied et la cheville comme des ballerines.

La danse est partout. Dans un plissé tutu, dans un body que l’on devine sous un tulle de soie, dans la rigueur de la coupe. Et jusque dans la bande-son, où ce Boléro de Ravel remixé nous rappelle les ballets de Maurice Béjart ou Pina Bausch.

Sable, aubergine, charbon, rose antique, écorce, bruyère, acier, grège, marine, caramel, terracotta, taupe : la teintes de la saison sont sourdes, étonnamment claires pour une collection hivernale. Réunies, ces couleurs font écho à une toile de Mark Rothko.

(Rédaction : CJL)