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250 millions d'euros en 2018. C’est la contribution aux recettes fiscales de l’Hexagone du géant américain de la vente en ligne. Régulièrement accusé, comme les autres « Gafa » (Google, Apple, Facebook et Amazon) de jouer de l’optimisation fiscale pour échapper à l’impôt, Amazon a décidé ce 18 décembre d’être plus transparent.
En 2018, "les prélèvements obligatoires liés aux activités d'Amazon en France se sont élevés à plus de 250 millions d'euros, dont plus de 150 millions d'euros correspondent à des prélèvements directs (impôt sur les sociétés, cotisations patronales, impôts locaux, etc.)", a précisé l'entreprise dans un communiqué.
Le reste consiste en taxes et impôts que "nous collectons pour le compte de l'Etat", a déclaré à l'AFP le directeur général d'Amazon France, Frédéric Duval, dont les cotisation sociales et salariales, ou encore la taxe sur la valeur ajoutée. Le dirigeant a également souligné que le groupe avait « investi 6,8 milliards d'euros en France", notamment dans les infrastructures avec 20 sites logistiques depuis 2010.
Le chiffre d'affaires d'Amazon en France s'est élevé l'an dernier à 4,5 milliards d'euros, mais l'entreprise s’est cependant gardée de dévoiler son bénéfice réalisé sur le territoire français. A l'échelle mondiale, Amazon a dégagé en 2018 plus de 10 milliards de dollars de bénéfice net sur un chiffre d'affaires de 233 milliards.
Cette annonce intervient alors que le gouvernement français a voté fin 2018 la taxe dite "Gafa" entrée en vigueur cette année et qui impose ces entreprises à hauteur de 3 pour cent des recettes tirées de leurs prestations publicitaires.
photo : Jeff Bezos, Pdg d’Amazon