Barneys en faillite cherche son repreneur

C’est désormais officiel. La chaîne de grands magasins de luxe Barneys en difficulté est désormais en pleine asphyxie. L’enseigne centenaire, à la vitrine newyorkaise iconique de Madison avenue, s’est placée sous la protection du Chapter 11 (l’équivalent de la procédure de sauvegarde en France, qui gèle toutes les créances de l’entreprise). La crise de détail aux Etats-Unis et le positionnement luxe Barneys n’auront pas suffi à surmonter la concurrence exacerbée du commerce en ligne.

« Le conseil d'administration et la direction de Barneys New York ont pris l'initiative résolue de lancer une procédure judiciaire qui fournira à l'entreprise les moyens nécessaires pour procéder à une vente, revoir nos baux actuels et optimiser nos activités », a déclaré Daniella Vitale, directrice générale du groupe. Selon le New York Times, plusieurs candidats se seraient manifestés.

Barneys sous « chapter 11 »

Le groupe a obtenu un financement d’urgence de 75 millions de dollars (67 millions d’euros), une bouffée d’oxygène qui devrait lui permettre de poursuivre son activité durant la procédure. Mais Barneys prévoit d’ores et déjà de réduire sa voilure, en fermant ses grands magasins de Chicago, Las Vegas et Seattle. In fine, cinq de ses treize grands magasins resteront ouverts : ceux de Madison, Downtown Manhattan, Beverly Hills, San Francisco et Boston.

En 2012, Barneys avait déjà restructuré sa dette. Une procédure qui avait abouti à sa prise de contrôle par le fonds du financier Richard Perry. Celui-ci a doublé le loyer du magasin de Madison, contribuant à l’étouffement de l’enseigne.

photo : Barneys-Facebook