Bilan des ventes textile et habillement 2021 : la croissance peine à reprendre

Le bilan définitif livré par l’Institut Français de la Mode (IFM) révèle une croissance globale des ventes du secteur français de l’habillement et du textile en 2021 par rapport à 2020. Une hausse de 8,2 pour cent en valeur qui laisse présager un retour au calme après une année marquée par les nombreux confinements.

Des ventes toujours en retrait par rapport à 2019

Si les indicateurs sont à la hausse, les ventes du secteur restent en retrait par rapport aux résultats de l’année 2019 (- 8,3 pour cent). Les grands magasins, qui avaient enregistré un recul de leur chiffre d’affaires de 32 pour cent en 2020 suite à la mise en place des confinements et couvre-feu ont généré cette année un chiffre d’affaires inférieur de 25,4 pour cent à celui de 2019. Dans ce contexte, les pure players et les cataloguistes s’en sortent le mieux : selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), ceux-ci auraient enregistré une croissance de 18,3 pour cent sur l’année.

Dans leur globalité, les ventes des magasins physiques ont augmenté de 10 pour cent en 2021. Une tendance attendue suite à la réouverture des magasins, et qui provoque ainsi un léger recul de progression des ventes en ligne. Si le confinement avait fortement favorisé ce comportement d’achat chez les consommateurs (avec une croissance exceptionnelle de 22 pour cent en 2020), les ventes en ligne ont enregistré une progression de 5,8 pour cent seulement en 2021 par rapport à l’année précédente. Elles représentent aujourd’hui 21 pour cent du marché, contre 15 pour cent en 2019.

Des chiffes en baisse au mois de décembre

L’année 2021 s’est terminée par une baisse de 8,8 pour cent des chiffres d’affaires du secteur de l’habillement et du textile par rapport à décembre 2020. En effet, entre décembre 2019 et décembre 2020, les professionnels du secteur avaient enregistré une hausse de 14,8 pour cent de leurs ventes suite à la réouverture des points de ventes physiques pour les fêtes de fin d’année. Ainsi on observe entre décembre 2021 et décembre 2019 un gain de valeur de 4,7 pour cent.

Si le niveau de consommation devrait retrouver des valeurs semblables à 2019, l’année 2022 commence cependant par des soldes d’hiver décevantes pour les commerçants. Débutées le 12 janvier, les soldes peinent à démarrer notamment à cause de la généralisation du télétravail et de la hausse des contaminations liées au Covid. Si 70 pour cent des entreprises ont eu recours à des promotions et ventes privées pour subsister au cours de la saison automne-hiver, près des la moitié des distributeurs s’attend à une évolution négative des ventes pendant les deux prochaines semaines de soldes.