Ces marques qui ont adopté l’étiquette environnementale indépendante de Clear Fashion
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En 2021, Clear Fashion lançait son étiquette environnementale. Alors que le projet sur l’affichage socio-environnemental, dont les principes sont quasi identiques, doit entrer en vigueur, la plateforme insiste sur l’impact d’une telle initiative.
Depuis 2021, plusieurs marques se sont associées au projet d’étiquette environnementale, développé par Clear Fashion, organisme qui milite pour l'éthique et la transparence dans la mode. Parmi elles, il y a Soeur, Cyrillus, Picture et Montlimart (groupe Eram), entre autres. Au total, plus de 310 marques collaborent avec Clear Fashion pour intégrer l’évaluation socioenvironnementale dans leurs démarches.
Cette étiquette environnementale implique :
•le coût environnemental : une information chiffrée réglementaire qui donne un ordre de grandeur de l’impact global des produits (intersectoriel : vêtements mais aussi alimentation, ameublement, etc.);
•le Fashion Score : une évaluation des modes de production des vêtements, sur quatre piliers – environnement, humain, santé, et animaux, affichée sur une échelle de 0 à 100 avec un code couleur pour plus de lisibilité.
Pour Clear Fashion, l’adhésion de marques de premier rang confirme que la mise en œuvre du cadre légal est possible dès aujourd’hui. “Elles répondent directement à leurs attentes pour plus de clarté et d’engagement”, indique l’application dans un communiqué.
Clear Fashion précise que cette démarche de transparence répond avant tout à une volonté des consommateurs :
• 85 % préfèrent un score global clair et lisible;
• 70 % souhaitent un affichage avec un code couleur;
• 72 % privilégient les informations détaillées sur les impacts des produits.
Des données obtenues à l’issue d’une étude Clear Fashion sur un échantillon de plus de 1000 répondants.
L’étiquette environnementale représente aussi un avantage pour les marques, selon Clear Fashion :
• 71 % ont initié des améliorations concrètes dans leurs pratiques (selon la mesure d’impact auprès des plus de 300 marques accompagnées par Clear Fashion);
• 87 % des consommateurs déclarent une augmentation de la confiance envers les marques affichant le Fashion Score;
• 56 % des consommateurs sont prêts à payer plus cher pour des produits responsables.
Au total, Clear Fashion déclare plus de cinq millions de visualisations mensuelles des scores sur sa plateforme et une base de données alimentée par 150 000 produits évalués, incluant des marques locales et internationales.
Affichage environnemental des textiles, où en est-on ?
Depuis le 28 novembre et jusqu’au 19 décembre, le projet de réglementation encadrant l'affichage environnemental des textiles, porté par le ministère de la Transition écologique, est en consultation ouverte. Étape cruciale avant la mise en application.
Cependant, le calendrier pour la mise en application du projet pourrait être bouleversé par l’actualité politique. La nomination d’un nouveau gouvernement pourrait impacter l’agenda de ce projet. Un sort que subit actuellement le projet de loi anti fast-fashion. Voté à l’unanimité à l’Assemblée nationale en mars dernier, le projet de loi a été mis entre parenthèses, toujours en attente d’un passage devant le Sénat. Malgré les appels lancés par plusieurs organismes du secteur, pour une application avant la fin de l’année, le projet est toujours à l’arrêt.
Pourtant, ces organismes ne cessent de rappeler l’urgence d'agir alors que l'industrie textile est devenue l’une des plus impactantes pour l’environnement. Concrètement, elle représente environ 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. La montée en puissance de l’ultra fast-fashion a amplifié le coût environnemental, avec une production mondiale de vêtements qui a doublé en 14 ans, tandis que la durée de vie des vêtements a diminué d'un tiers, selon des données officielles partagées par le gouvernement.