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Covid-19 : l’onde de choc

By Odile Mopin

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Alors que l’épidémie se propage rapidement en France, avec un dernier bilan faisant état de 1784 cas et 33 décès, la France se prépare au stade 3 et l’économie tourne au ralenti. Emmanuel Macron fera une déclaration télévisée, ce jeudi 12 mars. Pour tenter d’amortir le choc, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, a revu à la hausse les aides aux entreprises, détaillées lors d’une conférence de presse à Bercy ce début de semaine. Il appelle à un plan de relance européen à l’occasion de la prochaine réunion des ministres européens des Finances, le 16 mars prochain.

Premier constat, le virus aura un impact de « plusieurs dixièmes de point de PIB sur 2020", a indiqué le ministre sur France Inter » indiquant qu’il donnerait un chiffre précis le 15 avril. « De janvier à mi-février, les indicateurs étaient bien orientés. Et on voit qu'à partir du moment où l'épidémie se déclenche qu'il y a un très brutal ralentissement » a -t-il encore déclaré.

Concernant les secteurs les plus touchés, Bruno Le Maire avait déjà évoqué le tourisme, la restauration, l’hôtellerie. Mais aussi les équipements de la personne, soit notamment la mode et le luxe, impactés par la situation en Chine et le confinement des touristes chinois. Kering a ainsi fermé la moitié de son réseau dans le pays, Chanel et Gucci ont reporté des défilés prévus dans l’Empire du Milieu ces prochaines semaines. L’arbre qui cache la forêt, car c’est bien la globalité du secteur qui est aujourd’hui affecté. Comme les enseignes de fast fashion dont l’approvisionnement est largement chinois ou asiatique. L’habillement premium se fournit de son côté davantage en France, et en Italie, pays d’Europe le plus frappé par l’épidémie. Celle-ci touche bien évidement les ateliers de confection. Ces filières vont d’ailleurs être reçues prochainement par la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher.

Du luxe à la fast fashion en passant par le retail : la filière est durement frappée

A ce jour en France, 900 entreprises ont demandé à avoir recours au chômage partiel, ce qui concerne 15.000 salariés, pour un coût estimé par le gouvernement à 52 millions d’euros. Le dispositif sera simplifié et renforcé, tandis que le report des charges sociales pourra être demandé par simple mail. Des dégrèvements d’impôts directs sont également prévus pour les entreprises menacées de disparition, a indiqué Bruno Le Maire. La BPI (Banque Publique d’Investissement) a été mobilisée pour soutenir la trésorerie des entreprises. Les garanties de prêts seront notamment portées de 40 à 70 pour cent.

Sur le front des événements de mode et des salons, on ne compte plus les reports et annulations. Derniers en date dans le secteur du retail et de l’habillement, l’annulation de dernière minute de Sport-Achat, dédié à l’équipement d’outdoor et de montagne, qui aurait dû se tenir du 9 au 11 mars. Le salon du retail et de l’e-retail One to One Monaco a également été annulé par son organisateur Comexposium. Les dernières directives gouvernementales, qui interdisent les rassemblements de plus de 1000 personnes contre 5000 la semaine dernière, sont passées par là.

Pour en savoir plus sur les impacts du Covid-19 liés au secteur de la mode en France, rendez-vous sur notre page dédiée.
Pour ne louper aucune actualité internationale liée au Covid-19, rendez-vous sur notre page en anglais
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crédit : Bruno Le Maire-Bercy

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