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Cri d'alarme des magasins d'habillement après la crise du Covid-19

By AFP

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Paris - Plusieurs syndicats des services et la Fédération nationale de l'habillement, qui représente les boutiques indépendantes, alertent le gouvernement sur une baisse de 25 à 30 pour cent de l'activité à partir de septembre, dans une lettre ouverte jeudi.

"Les partenaires sociaux de la branche du commerce de détail indépendant de l'habillement et des articles textiles exhortent le gouvernement à soutenir les TPE/PME (...) au moment où des groupes du commerce de l'habillement s'effondrent, emportant avec elles des milliers d'emplois", écrivent dans une lettre ouverte la Fédération de l'habillement, la CFDT, la CFTC, l'Unsa, la CFE-CGC et la fédération nationale de l'encadrement du commerce et des services.

Des redressements judiciaires à la chaîne

En demandant mercredi son placement en procédure de sauvegarde, le fabricant de fils à tricoter et de prêt à porter Phildar a ajouté son nom à une longue liste de marques de l'habillement que le Covid-19 a gravement touchées: Celio, Naf Naf, Camaïeu, André, la Halle... Mardi, le Procos, qui défend l'ensemble du commerce spécialisé (habillement, restauration, jardinerie, articles de sport etc.) avait évoqué la destruction possible de 150.000 à 300.000 emplois en 2020-21.

Cette fois, c'est le réseau des boutiques indépendantes qui animent les centres-villes, "soit 80.000 salariés et 38.000 magasins en France, constitué à 93 pour cent de très petites entreprises de moins de 11 salariés et à 7% de PME" qui appelle à l'aide. "Elles ont aujourd'hui besoin de soutien pour maintenir l'emploi, d'autant que la reprise se fait lentement : seuls 40 pour cent des salariés ont repris pleinement leur travail" indique la lettre ouverte. "A partir de septembre 2020, la crise économique pèsera sur la demande et le commerce d'habillement pourrait voir son activité reculer de 25 à 30%" estiment les partenaires sociaux, menaçant 10 à 20% des 65.000 emplois directs du périmètre, soit 6.500 à 13.000 emplois sur 2020-2021, en l'absence d'arbitrages et d'aides supplémentaires".

En contrepartie du soutien de l'Etat, la branche s'engage à favoriser la formation et l'apprentissage "au sein de toutes les entreprises qui auront bénéficié de ces mesures et se dispose à ouvrir des négociations ambitieuses sur le thème de la formation".(AFP)

Crédit : SERGE ATTAL / ONLY FRANCE / Only France via AFP

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