Emmaüs infiltre Vinted
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Emmaüs, entreprise d'insertion notamment spécialisée dans la revente et la récupération de vêtements et d'objets, a infiltré la plateforme de seconde main Vinted.
Ce jeudi 16 mars, Emmaüs France a dévoilé sur son compte Instagram une campagne de communication coup de poing : l'infiltration de la plateforme en ligne Vinted, l’un des géants de la seconde main. En feignant de mettre en vente ses articles, l’association a en réalité encouragé les usagers à privilégier le don à la vente. On pouvait ainsi lire sur les étiquettes de ses produits : « Ce vêtement n’est pas à vendre sur Vinted. Il est là pour interpeller, sensibiliser, nous rappeler que donner à Emmaüs, c’est (se) donner le pouvoir d’agir. Pour la solidarité. Pour l’environnement ».
À travers son slogan « Si tu ne le portes pas, donne-le » – clin d’œil au slogan Vinted « Si tu ne le portes plus, vends-le » – Emmaüs souhaite rappeler qu’il existe d’autres alternatives à la vente de vêtements. Car l’association vit de ces dons et collectes, elle explique que « grâce à son modèle social et solidaire ce sont chaque année plus de 70 000 personnes qui sont accueillies, hébergées, aidées ou accompagnées vers l’emploi ». Des mots qui, l’association l’espère, éveilleront les consciences et pousseront les consommateurs à faire don des vêtements qu’ils délaissent au fond de leur placard.
Dans un live Twitch accordé à Backseat, talkshow politique animé par Jean Massiet, la directrice générale déléguée d’Emmaüs France, Valérie Fayard, explique toutefois que l’association « ne cherche pas du tout à culpabiliser les gens ».
Ce n’est pas la première fois qu’Emmaüs pointe du doigt les géants de la seconde main. En octobre 2022, elle accusait plusieurs entreprises dont Vinted de concurrence déloyale.
Fondée par l’abbé Pierre en 1949, Emmaüs est une association française à but non lucratif, dédiée à la récupération et vente de vêtements et accessoires. Elle participe chaque année à la réinsertion professionnelle de milliers de personnes en situation de précarité. L’association dispose de plus de 350 boutiques solidaires à travers la France.