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Fashion Week Paris : les défilés des marques de luxe créent l’hystérie

By Florence Julienne

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Business |Opinion

Paris Fashion Week. Show Valentino. Photo DR

La Fashion week paris mars 2023 s’est déroulée dans un contexte où, désormais, le spectacle ne se joue plus sur le podium, au moment du fashion show, mais à l’entrée, à la sortie des salles ou à l’occasion du photo call, dans une effervescence red carpet qui frôle l’hystérie.

À l’occasion de la Fashion Week, les Instagrameurs, les stars (acteurs, chanteurs en priorité) n’ont jamais aussi bien démontré l’adage « si c’est gratuit (ou rémunéré), c’est toi le produit » se faisant photographier, sans relâche, à l’arrivée et à la sortie du show, pendant le photocall ou dans les rangées avant et après les shows. Au point de se demander si, un jour, ils ne vont pas monter sur le podium pour marcher avec les mannequins.

Mais le nouveau contexte, ce sont aussi les fans des nouvelles égéries des marques (J Hope pour Dior pour ne citer que lui) qui sont prêtes à faire tomber les grilles de la sécurité, pour se rapprocher au plus près de leurs idoles.

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Le luxe fascine tout autant l’élite que les couches populaires

Amassées à l’entrée et à la sortie des shows, des hordes compactes cherchent à (entre)apercevoir les heureux VIP, invitées à regarder le show. Des influenceurs aux millions d’abonnés, le show bizz, la presse… non pas la presse, celle-ci marques et public semblent mois s’en préoccuper que naguère vu que ce qui compte « c’est le nombre de followers » (argument plusieurs fois entendu).

La drôlerie de l’histoire est que, parmi cette foule, beaucoup ne savent pas qui est qui donnant lieu à des discussions surréalistes comme celle rapportée par le magazine Mad d’une fan, venue assister de très très loin au show Balmain, regrettant de « s’être faite belle et d’avoir fait tout ce chemin pour ne pas les reconnaître, ne rien voir », et ne pas être vue elle-même.

Et il est là le paradoxe de la mode telle que véhiculée par les défilés des marques de luxe : être capable, via une communication soutenue et omniprésente sur les réseaux, sur le web, sur les panneaux publicitaires, dans les pages des magazines, d’être à la fois économiquement inaccessible et à porter d’yeux, pour « faire rêver », des mots même du dirigeant du plus gros groupe de luxe au monde (cf notre article sur Kingdom of Dreams). Pour preuve, s’il en fallait, le responsable retail d’une grande marque nous confiait (en off) la difficulté à capter le marché tant il est niche et fugitif.

La mode, telle qu’illustrée par la Fashion Week Paris, est donc sortie de sa réputation d’égocentrisme pour devenir un événement qui ameute les foules, mixant fascination et surexcitation. Un événement où la surpuissance de l’ego prend toute sa place. À ce jeu, la prochaine étape est-elle l’organisation de défilés, payants (of course) pour voir les idoles de plus près et vivre une expérience immersive avec elles ? La question se pose.

PFW