Les ventes d'H&M dégringolent, le 2e trimestre sera "déficitaire"
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Stockholm - Le géant suédois du prêt-à-porter Hennes et Mauritz (H&M), dont les ventes ont chuté de 46 pour cent en mars, prévoit un deuxième trimestre "déficitaire" à cause de l'épidémie de coronavirus, qui l'a obligé à fermer les trois-quarts de ses boutiques.
H&M : ses ventes freinées par le coronavirus
"Chaque jour, nous devons fermer des magasins et la situation devient de plus en plus éprouvante", a expliqué Helena Helmersson, PDG du groupe. Pourtant, l'année avait bien commencé, ce qui a permis à l'enseigne de dégager au premier trimestre un bénéfice net de 1,9 milliard de couronnes suédoises (176 millions d'euros), plus du double de celui de l'an passé. Le chiffre d'affaires, lui, a progressé de 7,7 pour cent, à 54 milliards pour la période allant de décembre 2019 à février 2020.
Cependant, "au cours de la deuxième moitié du trimestre, les ventes du groupe ont été freinées par l'apparition rapide du coronavirus, notamment en Chine", son sixième marché et berceau de la maladie apparue en décembre. Sur l'ensemble du trimestre, les ventes ont reculé de 24 pour cent en Chine et, pour le seul mois de février, de 84 pour cent. Au plus fort de la crise, H&M a dû fermer 334 de ses 518 magasins dans le pays.
Le groupe prévient: "le deuxième trimestre sera naturellement très touché par la situation" sanitaire "et sera donc déficitaire".
Apparu en Chine, le Covid-19 a déjà tué plus de 53.000 malades dans le monde et obligé à se confiner plus de trois milliards de personnes. L'Europe et les Etats-Unis sont actuellement les régions où la pandémie progresse le plus rapidement.
Fin mars, plus de 70 pour cent des quelque 5.000 magasins de l'enseigne de prêt-à-porter étaient fermés, notamment aux États-Unis et en Allemagne, ses deux principaux marchés, en raison des mesures de restriction prises par les gouvernements afin d'endiguer la propagation du nouveau coronavirus. En mars, les ventes du groupe ont chuté de 46 pour cent, tandis que les ventes en ligne ont augmenté de 17 pour cent.
Selon Maria Landeborn, stratégiste à la Danske Bank interrogée par l'agence de presse TT, "les ventes en ligne ne constituent pas encore une part suffisamment importante pour compenser la baisse des ventes en magasin".
Afin de limiter les effets de la crise, le groupe a indiqué vouloir réduire ses dépenses d'exploitation, hors amortissements, d'environ 20 à 25 pour cent au deuxième trimestre, ainsi que ses investissements pour l'ensemble de l'année. "Nous avons dû commencer à mettre en oeuvre une réduction du temps de travail sur les marchés touchés. A l'échelle mondial, cela affectera des dizaines de milliers d'employés dans tous les secteurs de l'entreprise, bien qu'il ne soit pas possible actuellement de fournir un nombre exact", a ajouté la PDG.(AFP)Crédit : Unsplash
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