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LVMH : les ventes des articles mode, maroquinerie, montres et joaillerie ont reculé au premier semestre 2024

By Florence Julienne

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Magasin Louis Vuitton in Champs-Élysées Credits: Louis Vuitton.

Cette semaine, le groupe de luxe français LVMH publie des résultats à la baisse sur l’ensemble de ses activités. Quid des secteurs mode, maroquinerie, montres et joaillerie ?

Les ventes totales du plus gros groupe de luxe français ont régressé (41,7 milliards d’euros au premier semestre 2024 contre 42,2 milliards d’euros au premier semestre 2023), soit un recul de 1 %, mais son PDG, Bernard Arnault, garde le cap : « Les résultats du premier semestre témoignent d’une remarquable capacité de résistance de LVMH grâce à la force de ses maisons et à la réactivité de ses équipes dans un climat d’incertitudes économiques et géopolitiques ».

Les ventes d’articles de mode et de maroquinerie, secteur phare du géant du luxe, enregistrent une baisse de 2 % (20 771 milliards d’euros contre 21 162 milliards d’euros), baisse pondérée par une croissance organique (fruit de la croissance de l’organisme par lui-même) de 1 %. Néanmoins, le résultat d’exploitation (volume monétaire dégagé en tenant compte des charges) accuse une baisse de 6 %.

En cause ? Un impact de change négatif élevé sur la mode et maroquinerie. Auquel il convient d’ajouter la baisse de croissance du marché chinois qui impacte le luxe, en général et en particulier. Dans son communiqué, LVMH souligne « le maintien d’un niveau exceptionnel de marge opérationnelle et la poursuite de la croissance sur une base de comparaison élevée ». L’AFP communique sur une marge qui serait de 38,8 %

Les arguments avancés par le groupe, pour marquer le dynamisme de ses maisons mode et maroquinerie, sont les suivants : « Louis Vuitton, porté par Nicolas Ghesquière et l’effet Pharell Williams, effectue un bon début d’année ; Christian Dior poursuit une dynamique créative avec des défilés qui génèrent des records d’audience ; l’ouverture à Genève de la boutique Joaillerie Diorama a été un temps fort ; Celine bénéficie de l’essor des accessoires et, notamment, de la ligne de sacs Triomphe, créée par Hedi Slimane ; Loro Piana et Rimowa confirment une excellente dynamique ; enfin, Berluti réalise un bon début d’année. »

Le recul des ventes de la mode et de la maroquinerie est peu en comparaison de celles des montres et de la joaillerie

Du côté des montres et de la joaillerie, les ventes reculent de 5 % (3 % en croissance organique) avec 5 150 milliards d’euros au premier semestre 2024, contre 5 427 au premier semestre 2023. Un résultat d’autant plus inquiétant que le résultat opérationnel courant (résultat d’exploitation) est de -19 % (877 milliards contre 1 089 milliards).

Le groupe nuance ces mauvais résultats avec quelques satisfactions : le succès de la campagne de communication de Tiffany & Co, la ligne Tiffany Titan by Pharrell Williams, les ventes records de la nouvelle collection de Haute Joaillerie Aeterna par Bulgari, les médailles des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 signées Chaumet ou encore l’acquisition de L’Épée 1839, manufacture suisse dédiée à la fabrication d’horloges haut de gamme.

Rappelons qu’une semaine avant la publication des résultats, le groupe avait annoncé des changements à la tête de Hublot et TAG Heuer.

Les ventes de vins et spiritueux décrochent, Sephora booste l’activité économique du groupe LVMH

Ces mauvais résultats restent cependant au-dessus des ventes de Vins et Spiritueux dont les performances économiques reculent de 26 %. LVMH reconnaît que le cognac Hennessy est pénalisé par une demande locale faible sur le marché chinois et une « normalisation » de la demande de champagne.

C’est donc du côté de la distribution sélective qu’il faut se tourner pour voir les chiffres positifs de LVMH avec une évolution des ventes publiées de 3 %. LVMH salue les performances de Sephora qui « connaît une progression remarquable, poursuivant ses gains de parts de marché, confirmant la force de la marque et l’attractivité de son modèle unique dans l’univers de la beauté de prestige et sa place de premier distributeur mondial de parfums et cosmétiques ».

Le secteur parfums et cosmétiques enregistre également une augmentation des ventes de 3 %. Des performances que l’on retrouve dans le résultat brut pour la distribution sélective (+7 %) mais qui est nulle pour les parfums et cosmétiques (0 %). Aucune explication n’est donnée à ce phénomène (peut-être la hausse des coûts de production ?).

Conséquence : un bénéfice net de 7 267 milliards d’euros au premier semestre 2024 (contre 8 481 milliards au premier semestre de l’année précédente), soit une baisse de 14 %. Mais une trésorerie (cash flow) de plus de trois milliards d’euros contre 1,8 en 2023 (+74 %), une dette financière nette en régression (-2 %) et des capitaux propres en hausse de 12 %. Pas de quoi inquiéter les actionnaires qui recevront un acompte de 5,50 euros en décembre 2024, dixit le communiqué.

Bernard Arnault
LVMH
Sephora