Orchestra-Prémaman en procédure de sauvegarde

Le distributeur de mode enfantine et de puériculture a demandé son placement en procédure de sauvegarde mardi 24 septembre, pour une période de six mois. Cette procédure gèle ses dettes et paiements auprès de ses créanciers.

Le groupe, coté sur Euronext Paris, avait déjà renégocié sa dette l’année dernière, mais le temps presse. Il doit lever entre 5 et 6 millions d’euros avant novembre, dans le cadre de l’accord pris avec ses créanciers. Son chiffre d’affaires a reculé de 0, 5 pour cent au premier trimestre, à 139, 7 millions d’euros.

Située à Saint-Aunès près de Montpellier, l’enseigne est notamment pénalisée par une fusion malheureuse avec le distributeur américain Destination Maternity, voici deux ans. Le « mariage » n’a pas « pris » et les produits américains ont pesé sur ses stocks.

Le retard de l’enseigne dans sa transformation digitale l’impacte également, alors que les mères de famille privilégient de plus en plus leurs achats sur Internet. L’objectif du groupe est d’élever la part de ses ventes en ligne de 10 à 15 pour cent de ses ventes dans les trois ans à venir.

Pour le groupe, il y a urgence. D’ailleurs, son président-fondateur, Pierre Mestre, actionnaire majoritaire, vient de reprendre la direction générale. Signe d’une reprise en main, après le bref épisode de Stefan Janiszewski, aux commandes six mois seulement.

Pierre Mestre revient aux commandes opérationnelles

Orchestra, qui compte 545 points de ventes, a entrepris des mesures d’économie, annonçant la fermeture de six magasins en Belgique, vendant son entrepôt de Saint-Aunès et abandonnant d’autres projets, notamment celui d’une plateforme logistique.

photo : Orchestra-Prémaman Facebook