Suite à une enquête, Boohoo réduit drastiquement sa liste de fournisseurs
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Boohoo, le groupe d’habillement britannique, annonce avoir rompu ses liens avec un certain nombre de fournisseurs à la suite d’un examen de sa chaîne d’approvisionnement au Royaume-Uni.
« Le groupe a cessé de faire affaire avec un certain nombre de fabricants qui n’ont pas été en mesure de démontrer le haut niveau de transparence requis, bien qu’ils aient eu la possibilité de résoudre les problèmes identifiés dans le processus d’audit », a déclaré Boohoo dans un communiqué jeudi.
Cette annonce est publiée six mois après un examen indépendant consacré à la chaîne d’approvisionnement de Boohoo. Cette analyse faisait notamment suite à des accusations visant la chaîne de vente de vêtements à bas prix et selon lesquelles Boohoo travaillait avec des fournisseurs aux pratiques quasi-esclavagistes dans la région de Leicester. Un documentaire de la chaîne Arte titré « Fast fashion : Les dessous de la mode à bas prix », daté de 2020 a notamment diffusé les images des conditions déplorables dans lesquelles travaillent des ouvriers et ouvrières de Leicester, fustigeant notamment le détaillant Nasty Gal, marque du groupe Boohoo.
L’examen dirigé par Alison Levitt QC et consacré à Boohoo a été conclu en septembre et a révélé de « nombreuses défaillances » dans les usines de certains de ses fournisseurs à Leicester. Toutefois, l’étude déclare qu’il n’y avait « aucune preuve que la société elle-même ou ses dirigeants aient commis des infractions pénales ».
Boohoo met en place son Agenda for Change
Pour remédier aux torts dont il est accusé, le groupe Boohoo a annoncé son programme Agenda for Change dans lequel il a défini six étapes pour améliorer ses procédures d’audit et de conformité des fournisseurs. Il a également nommé en 2020, un ancien juge, Brian Leveson, pour garantir ses bonnes pratiques.
Dans son communiqué, Boohoo indique travailler désormais avec 78 fabricants agréés opérant sur 100 sites au Royaume-Uni. Selon le groupe, il s’agit d’une réduction significative par rapport aux chiffres (500) cités dans l’examen effectué par Allison Levit QC. La chaîne de vêtements précise que cette réduction est due à une consolidation de la chaîne d'approvisionnement : elle doit permettre une plus grande surveillance des fournisseurs et éliminer le problème de la sous-traitance non approuvée. À noter que le chiffre initial de 500 fournisseurs comprenait des fournisseurs de biens et services autres que la fabrication de vêtements.
Brian Leveson a notamment déclaré dans son second rapport : « Il est important de souligner que le retrait de la chaîne d’approvisionnement est entrepris de manière responsable ; les contrats existants sont honorés mais aucune nouvelle commande ne peut être passée autrement qu’avec un fournisseur qui a été approuvé par le processus ».
Crédit : Boohoo