La Galerie Dior développe une thématique dédiée aux artistes femmes et féministes

Jusqu’au 13 mai 2024, la Galerie Dior aménage sa scénographie pour mettre en lumière des femmes artistes, parmi lesquelles se trouvent certaines activistes féministes.

Aménagée sur trois étages rue François 1ᵉʳ (Paris 8ᵉ), la Galerie Dior qui se définit tel un musée consacré à l’histoire de la marque, est fidèle à elle-même, à l’exception de quelques espaces précisément aménagés pour répondre à la nouvelle thématique dédiée aux femmes artistes.

Un choix qui n’est guère surprenant eu égard au soin que met Maria Grazia Chiuri a revendiqué l’émancipation féminine, depuis ses débuts en tant que directrice artistique de la maison. Aussi, retrouve-t-on exposé le fameux slogan « C’est non, non, non, non et non » de la collection automne hiver 2018-2019, ou encore le tee-shirt « We should all be feminists ».

Niki de Saint Phalle, Elina Chauvet ou Judy Chicago à l’ère de Maria Grazia Chiuri

Niki de Saint Phalle se révolte très jeune contre le rôle de la femme auquel son milieu aristocratique la destine. Elle se rebelle contre le modèle bourgeois, notamment à travers la série « Les tirs ». En tirant sur elle-même (comprenez ses toiles), elle tirait sur la société et ses injustices. Autre artiste invitée à exposer, la mexicaine Elina Chauvet, engagée contre les violences faites aux femmes. Ou encore l’américaine Judy Chicago, féministe active depuis le milieu des années 1960.

Il peut sembler paradoxal qu’une marque bourgeoise comme Dior s’engage sur le terrain de la révolte et pourtant, ce serait oublier la façon punk dont John Galliano a modernisé les silhouettes iconiques : 8, Corolle, Envol, Verticale, Oblique, Tulipe, Muguet, Y, ou encore Flèche. Pour paraphraser Martin Margiela, « il y a sans doute autre chose à faire pour défendre le droit des femmes que d'aller voir l'exposition Dior, mais c’est un bon début » (citation extraite de l’exposition qui lui était consacré au Palais Galliera en 2018).