La mode dans les médias : une fashion week entre originalité et surprises
14 mars 2025
FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode. Du lundi 3 au mardi 11 mars 2025, Paris a accueilli la semaine de la mode féminine, prêt-à-porter automne-hiver 2025-2026. Durant neuf jours, plus de 100 maisons ont organisé des évènements mode dans la capitale, défilés, showrooms, pop-up stores et autres. Pour elles, un seul objectif, se démarquer grâce à la créativité des directeurs artistiques. Si les critiques sont pour la plupart positives et les créateurs sont applaudis, certaines initiatives ont suscité des avis plus mitigés.
Quand les critiques applaudissent la créativité
Selon Le Monde, « la capitale française incarne la diversité de la mode contemporaine » et pour cette saison, trois marques ont réussi à se démarquer d’après les observations de Harper Bazaar : « Si les marques du calendrier, chacune à sa manière, ont laissé leur empreinte sur cette édition, un trio de tête se détache toutefois du lot. Au coude à coude, les trois noms majeurs du dernier jour de la Fashion Week, sont ceux qui ont attiré le plus d'attention sur le moteur de recherche des défilés, Tagwalk. Les données démontrent que Miu Miu a mobilisé 5.76% du trafic sur la plateforme, Saint Laurent, 5.53%, et enfin, Chanel 5.10% », indique le magazine. Une tendance majeure s’est détachée du reste. « Si plusieurs maisons ont placé leur collection sous le signe de la couture, les tendances actent surtout la fin d'une ère modeste et raisonnable, où le luxe discret faisait loi. Celles recensées par Tagwalk entérinent cette impression générale. Pour preuve, il apparaît que les franges opèrent leur plus beau retour (...) S'ensuit le tailoring (...) Enfin, et sans surprise puisque deux défilés de premier plan en ont fait leur leitmotiv, les couleurs vives ont été légion », ajoute le site.
Du prêt-à-porter mais aussi des chaussures. Pour Vanity Fair, « la saison automne-hiver s'est révélée un grand cru du côté du soulier, avec des mentions spéciales qui n'ont pas manqué d'être décernées. Le modèle le plus chic ? Indiscutablement la botte d'inspiration équestre vue chez Hermès, avec sa semelle ocre et ses cuirs aux couleurs d'une densité hallucinante. La plus expérimentale ? Elle est signée Lacoste, qui hybride la sneaker et l'escarpin (...) Le grand gagnant, c'est Olivier Rousteing chez Balmain, avec une proposition qui ressemble presque à une installation de galerie, qu'il s'agisse de ces bottes géantes en cuir plissé ou ultra-raides en (faux) croco, dignes d'une sculpture à poser dans son salon, ainsi que de ces drôles d'escarpins géants en cuir froissé qui viennent, littéralement, habiller le pied », détaille le magazine.
Des initiatives qui surprennent
Pour le média Ici Beyrouth, « la mode à Paris bouscule les codes (...) La Fashion Week de Paris a pris un tournant aventureux, où les vêtements se réinventent par l’inattendu. Manteaux inversés, robes détournées et pièces réversibles ont redéfini les codes de l’élégance pour l’automne-hiver 2025-2026. Dans les ateliers, le vestiaire traditionnel a été repensé avec une audace radicale. Zomer, la jeune maison néerlandaise, a proposé une collection où manteaux et vestes se portent à l’envers, se transforment en robes ou en jupes (...) Chez Givenchy, la nouvelle directrice artistique Sarah Burton a marqué son arrivée avec des robes-blazers inversées, fendues sur le devant pour révéler un décolleté architectural (...) La réversibilité s’impose aussi comme un mot d’ordre », affirme le site.
« Les vêtements ringards des années 2000 » seraient-ils à la mode ? C’est la question que s’est posée GQ après avoir vu la dernière collection de Demna Gvasalia pour Balenciaga. « Sur les réseaux sociaux, il n’est pas rare de voir les internautes se demander si le travail de Demna pour Balenciaga ne friserait pas avec l’expérimentation sociale. Passé maître dans l’art du détournement, le designer (...) a visiblement poussé le curseur encore plus loin (...) Comme le designer ne fait rien comme tout le monde, il fallait regarder plus près pour comprendre que le tissu utilisé était volontairement froissé, comme s’il avait été roulé en boule le soir en rentrant du travail pour être porté à nouveau le lendemain. Une certaine image de la normalité qui semble avoir été exploitée en filigrane de cette prochaine collection hivernale : Demna s’approprie nos vêtements du quotidien et en imagine des versions décalées, délirantes voire même parfois grotesques », constate le magazine masculin.
Une fashion week qui a donc été marquée par la créativité et l’originalité.
- La Fashion Week de Paris automne-hiver 2025-2026 a mis en avant la créativité des directeurs artistiques, avec des marques comme Miu Miu, Saint Laurent et Chanel se démarquant particulièrement.
- Des tendances fortes ont émergé, telles que le retour des franges, le tailoring et les couleurs vives, marquant la fin d'une ère de luxe discret.
- L'innovation dans les chaussures et des initiatives surprenantes, comme les vêtements réversibles et les pièces détournées, ont également caractérisé cette édition.