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Bercy confie au CSF Mode & Luxe une mission sur la relocalisation et le textile durable

By Odile Mopin

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C’est l’effet Covid-19. Alors que la filière textile a joué un rôle clé en France dans la production de masques lavables (qui lui reste aujourd’hui sur les bras au profit des masques importés ) alors que cette même filière est pointée du doigt pour son impact environnementale et tente de se réinventer, le gouvernement mandate le Comité Stratégique de Filière (CSF) Mode & Luxe.

Brune Poirson, secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État à l’Economie et aux Finances, ont confié ce 8 juin à Guillaume de Seynes, président du CSF Mode & Luxe, une mission pour le développement d’une filière textile durable.

Il s’agit en premier lieu de faire un point sur la reprise d’activité puis de dresser les perspectives d’avenir de la filière, autour du développement durable mais aussi de la relocalisation des productions. Fin avril, le CSF annonçait déjà engager une réflexion stratégique sur la chaîne de valeur de la mode.

« La crise sanitaire et économique qui frappe les filières industrielles de notre pays a révélé certains dysfonctionnements et limites de notre modèle économique linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) et une forte dépendance aux importations en matière d’approvisionnement. La période sans précédent que nous connaissons doit donc être l’occasion de converger collectivement vers un modèle à la fois plus vertueux et capable de renforcer notre indépendance stratégique sur des secteurs de production clés » indique le communiqué de Bercy. Il existe aujourd’hui, estime les ministres une réelle opportunité de relocalisation de certaines activités, sur la base d’une production innovante, durable, génératrice de produits de qualité et d’emplois non délocalisables.

Pour mener à bien cette mission, Guillaume de Seynes associera les experts et les compétences du luxe et de la confection, déjà engagés dans le collectif récemment créé « Savoir- Faire ensemble » pour fédérer la mobilisation du secteur pendant la crise sanitaire, mais aussi le secteur clé de la distribution. « La crise a mis en lumière la capacité de mobilisation, d’adaptation et d’innovation de cette filière stratégique à plus d’un titre pour la France. Dans la poursuite de la dynamique révélée par le groupement "Savoir-faire Ensemble", il nous appartient de capitaliser sur cette énergie collective et imaginer des nouveaux modèles, leviers de relocalisation durable », a -t-il réagit.

Il s’agira d’étudier les modalités de mise en œuvre de production intégrées et durables, basées sur le recyclage, la production à la demande et l’écoconception. Qui dit durabilité dit aussi proximité. Le potentiel de relocalisation sera donc passé au crible, en tentant de dresser un schéma des différentes ressources et savoir-faire existants en France. Enfin, un volet « communication », permettant de valoriser auprès des consommateurs les entreprises qui s’engagent dans ce process est également prévu.

Masques, Made in France et relocalisation

La « relocalisation » du textile-habillement en France est un « serpent de mer » depuis des années. La filière s’est très largement réduite notamment dans l’amont. Pour autant, malgré l’hégémonie des importations asiatiques, elle a réussi à se stabiliser, se recomposer autour de produits innovants, de grande qualité, dans le sillage du « Made in France ». Il s’agit aujourd’hui de faire évoluer cette filière, autour de l’économie circulaire.

Dans la foulée Bercy a confié à Yves Dubief (président de l’Union des Industries textiles) et Guillaume Gibault, patron du Slip Français, une mission de promotion des masques en tissu auprès des acheteurs potentiels : entreprises, administrations, collectivités, distributeurs. Après la pénurie de masques des premières semaines, les stocks sont désormais saturés. La filière s’est mobilisée en masse dès le début de la crise sanitaire … Pour finir par se faire doubler par les masques chirurgicaux venus d’Asie en vendus à moins d’un euro en grande surface… Des débouchés sont à trouver pour les prochains mois pour ces produits made in France, lavables, réutilisables et donc plus écologiques.

Pour en savoir plus sur les impacts du Covid-19 liés au secteur de la mode, rendez-vous sur notre page dédiée.
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Crédit: Forum de la mode, atelier Kiplay

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