Clergerie est placé en redressement judiciaire

Un nouveau nom s’ajoute à la liste des entreprises de mode en difficulté : celui de Clergerie. Le fabricant français de chaussures de luxe a été placé en redressement judiciaire par le par tribunal de commerce de Paris, selon une information du journal Le Monde.

Relancée en 2020 par la nouvelle société mère French Legacy Group, la marque française n'est pas parvenue à décoller. Elle explique sa chute par les effets à long terme de la pandémie et la guerre en Ukraine.

Dans une interview accordée au média américain WWD, Jerome Espinos, président de la FLG déclare : « La situation du Groupe Clergerie était très fragile au moment de notre reprise, et l'impact de la pandémie et de la situation en Ukraine a été un double choc. Nous nous sommes heurtés à un mur avec la diminution du trafic dans les magasins, les délais de livraison plus longs et les retards de livraison des fournisseurs. »

L'AFP précise que French Legacy Group a elle aussi été placée en redressement judiciaire le 29 mars, ainsi que les chausseurs Avril Gau et Violet Tomas. L'alsacien Heschung, autre noms du portefeuille de la holding, ne serait pas, pour le moment, concerné par la procédure de redressement judiciaire.

Clergerie, à la recherche d'une nouvelle structure financière

Le dirigeant précise que la société a demandé la protection du tribunal de commerce de Paris afin de trouver une nouvelle structure financière, rechercher de nouveaux investisseurs et permettre une rentrée d'argent.

Lancée en 1981, la marque Clergerie est distribuée dans ses boutiques en propre (Paris, Cannes, Londres, Madrid, Genève, New York, Los Angeles) et dans plusieurs grands magasins et concept stores internationaux.

Ces derniers mois, en France, le secteur de la mode a subi une vague de redressements judiciaires. Derniers en date : le chausseur André et le groupe de prêt-à-porter Kaporal fin mars. Ces difficultés s'inscrivent dans un contexte économique ralenti par l’inflation dans lequel le secteur de l’habillement et du textile peine à retrouver ces résultats d’avant covid.