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Défaillances et sauvegardes d’entreprises : de l'espoir pour le prêt-à-porter

By Sharon Camara

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Un magasin de vêtements, image d'illustration. Credits: Ron Lach via Pexels.

Au deuxième trimestre 2024, plus de 16 000 procédures de sauvegarde, redressement et liquidation judiciaire ont été ouvertes en France. Si le secteur de l'habillement continue d’enregistrer des procédures, celles-ci sont moins importantes que les mois précédents.

Si les procédures de sauvegarde, redressement et liquidation judiciaire affichent une hausse de 23,4% pour atteindre 16 371, c’est en partie à cause du rattrapage d’une partie des défauts évités pendant la crise sanitaire grâce aux aides, selon les observations du cabinet Altares. Un chiffre considérable, qui est très au-dessus de la moyenne observée entre 2000 et 2010 (13 700).  Seuls les deuxièmes trimestres 2009 (crise financière) et 2013 (crise des dettes souveraines) avaient également franchi la barre des 16 000 défauts. Toutefois, ces résultats apportent une lueur d’espoir puisque la hausse de 23% de ce deuxième trimestre reste en dessous de l’augmentation de 35% enregistrée en 2023 et celle de 49% observée en juin 2022.

De l’espoir dans le secteur de l’habillement

Dans le commerce de prêt-à-porter, 250 procédures ont été enregistrées durant cette période. Un résultat en retrait de 7,7%, qui laisse espérer une amélioration dans les prochaines années.

Si trois quarts des défauts concernent des micro-entreprises de moins de trois salariés, la tendance la plus forte est observée chez les PME de 50 à 99 salariés dont les défaillances augmentent deux fois plus vite que la moyenne. Aussi, cette décélération se fait plus sentir dans les activités B2C.

« Ce trimestre a été un des plus lourds qu’a connu notre économie. Cependant, les signaux positifs observés au cours du premier trimestre sur le B2C s’amplifient ce printemps. Ainsi est-il possible d’envisager un ralentissement plus franc des défaillances dans les mois à venir », observe Thierry Millon, directeur des études Altares.

Des emplois menacés

Pour ce deuxième trimestre de l’année, ce sont 69 500 emplois qui sont menacés, un nombre important en augmentation de 25% sur un an. Ce résultat s’explique par l’ouverture de procédures collectives sur trois sociétés de plus 1000 salariés.

Avec 416 jugements enregistrés ce trimestre, le nombre de procédures de sauvegarde est en retrait de 3,5 %. À l’inverse, les redressements judiciaires (4 817) sont en hausse (39%) et concentrent désormais près de 30% des jugements, retrouvant ainsi les taux d’avant covid. Le rythme ralentit en revanche pour les ouvertures de liquidation judiciaire dont le nombre (11 138) augmente de 18,9 % et représente 68% des défaillances, loin des 75% durant la crise sanitaire.

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