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La mode dans les médias : droits de douane, les consommateurs américains seront-ils les grands perdants ? 

FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode. Il n’a pas tardé à mettre en application ses menaces (ou plutôt ses promesses de campagne). Depuis son investiture en janvier dernier, Donald Trump fait trembler l’économie mondiale. Droits de douane suivis de taxes douanières réciproques, face à sa détermination, les autres nations n’ont que deux options : céder à ses exigences ou alors entrer dans une bataille féroce, comme le fait actuellement la Chine. 

Si les États-Unis semblent plus forts que jamais, certains médias estiment pourtant que les consommateurs américains seront les premières victimes de cette bataille. 

Selon Le Figaro, des marques telles que « Nike, Ralph Lauren, The North Face… les plus grandes marques de prêt-à-porter américaines » qui « fabriquent beaucoup au Vietnam, un pays frappé par une hausse massive des droits de douane américains », pourraient être en difficulté. « Leurs cours de Bourse ont lourdement chuté depuis jeudi », indique le journal. 

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Une vision que partage Retail Be qui estime aussi que les américains risquent d’être les grands perdants : « Les droits de douane imposés par Donald Trump sur les importations en provenance d’Asie affecteront principalement les consommateurs de mode américains (...) La mode risque de devenir nettement plus chère sur le marché américain, car le pays impose des droits de douane élevés aux pays responsables de la majeure partie de la production textile mondiale. Les droits de douane sur la Chine s’élèvent à 34 % (en plus des 20 % déjà existants), ceux sur l’Inde à 26 %, ceux sur le Bangladesh à 37 %, ceux sur le Viêt Nam à 46 % et ceux sur le Cambodge à 49 %. C’est une mauvaise nouvelle, entre autres, pour l’entreprise américaine Nike, qui voit ses actions s’effondrer », explique le site.

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La Chine tente de retenir ses entreprises 

Alors que la Chine a décidé de tenir tête aux États-Unis, une entreprise majeure pour son économie songerait à délocaliser pour éviter des taxes trop importantes. Une idée que le pays rejette totalement. « Le géant de la fast fashion Shein a entamé une stratégie de délocalisation de ses centres de production en dehors de la Chine, pays d’origine de l’entreprise. Le gouvernement chinois s’est toutefois fermement opposé à cette proposition, craignant que ce changement n’affecte trop le taux de chômage et, par conséquent, l’économie de la République », relate NSS Mag. « Selon Bloomberg, le ministère chinois du Commerce a contacté Shein ainsi que d’autres entreprises en déconseillant fortement toute collaboration avec des sites d’approvisionnement et de production d’autres pays ».  

En attendant, ces entreprises seraient prêtes à miser sur le marché européen pour combler le manque à gagner aux États-Unis. « Face aux lourdes taxes américaines sur Pékin, l'Europe pourrait devenir leur première cible.(...) Shein et Temu, géants chinois de l'e-commerce, ont déjà pris des positions fortes en France avec 4,8 milliards d'euros dépensés en un an », annonce Les Échos. 

Si l’Europe a fait volte-face et n’a jamais caché son intention d’arriver à un compromis avec les Américains, la Chine maintient sa position, bien décidée à tenir ce bras de fer jusqu’au bout. Du côté des États-Unis comme de la Chine chinoise, l’avenir de nombreuses entreprises (dont beaucoup évoluent dans la mode) dépendra de ce duel. 

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