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Les loyers des petits commerces pris en charge par le fonds de solidarité ?

By Herve Dewintre

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Mis en place en urgence en mars et reconduit en avril, le fond de solidarité piloté par le ministère des finances permet d'octroyer une aide d'un montant maximum de 1 500 euros aux petites entreprises et aux indépendants touchés par la crise liée à la Pandémie. Pour en bénéficier, les petites entreprises et les indépendants doivent notamment justifier une baisse de 50 pour cent de leur chiffre d'affaires en mars 2020 par rapport à mars 2019.

Ces conditions devraient s’assouplir, suite aux réclamations des représentants des petites entreprises qui avaient jusqu'à mercredi soir pour envoyer leurs doléances à Bercy. Il faut également noter qu’un soutien supplémentaire de 2 000 euros, instruit par les régions, peut également être versé aux petites entreprises très fortement impactés (c'est à dire celles qui sont menacées de faillites). Ce qui portait jusqu'à maintenant le montant de l'aide à 3 500 euros.

Bruno Lemaire, dès mercredi, a pris acte des doléances et a affirmé sur France 2 que le gouvernement prévoyait une amélioration du fonds de solidarité. Cette amélioration s'adresse précisément aux petites entreprises menacées de faillites qui pourraient bénéficier d’une augmentation du plafond à 5 000 euros, pour pouvoir intégrer précisément le montant des loyers. « Les loyers de commerces qui n'arrivent plus à payer, on pourrait les prendre en charge dans le cadre de fonds de solidarité pour un certain nombre d'entreprises particulièrement menacées » a déclaré le ministre de l'économie qui a également évoqué une annulation des charges fiscales et sociales pour les entreprises menacées de faillites.

Bras de fer entre bailleurs et commerçants

Cette mesure, qui concerne les petits commerces, ne résoudra pas cependant le vigoureux bras de fer qui va inévitablement opposer les bailleurs et les commerçants. Les principales fédérations appellent à une annulation des loyers pour la période de fermeture. « Nous avons zéro chiffre d’affaires, il faut zéro loyer. Et il faut aussi que les loyers soient diminués ensuite jusqu'à ce que l'activité retrouve un niveau normal », indique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, qui regroupe notamment les grandes chaînes de l'habillement. Une demande vitale car le loyer est devenu un poste de dépense majeur : il représentait environ 10 pour cent du CA. Ce pourcentage se situe désormais autour de 15 à 20 pour cent du chiffre d’affaires, parfois davantage. Les bailleurs et l'État sont pour l’instant opposés à ces annulations. Une exception : la Compagnie de Phalsbourg qui héberge 700 magasins, et qui a annoncé qu'elle effaçait purement et simplement tous les loyers des commerces non alimentaires pendant la crise.

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