La mode dans les médias cette semaine : une nouvelle étape franchie dans la lutte contre la fast Fashion
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FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode.
Semaine difficile pour les marques de fast fashion. Malgré les nombreuses tentatives de redorer leur image : collections dites responsables, engagements RSE, communication ciblée, rien n’y fait, les marques de fast fashion sont mal vues, jugées et même combattues. Ces dernières semaines, plusieurs actions ont d’ailleurs été menées pour réduire leur impact sur les consommateurs.
La fast fashion bannie de Vestiaire Collective
Vestiaire Collective ne le cache plus, la plateforme est contre la fast fashion et a entamé une campagne intensive pour lutter contre ce marché. « Engagement écolo ou coup de com', la stratégie convainc les consommateurs. (...) Un mantra porté par la campagne “Think First, Buy Second” dont le nom illustre sans détour cette volonté de promouvoir un “Better Friday” en lieu et place d'un “Black Friday” », observe Capital.
Les consommateurs souhaitant vendre malgré tout leurs articles issus de la fast fashion, sur une plateforme de seconde main peuvent se diriger vers Vinted. Cependant, sur certains réseaux sociaux comme Linkedin, des internautes ont déjà commencé à inviter le site, de manière insistante, à entamer la même démarche.
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Shein dans le viseur de l’OCDE (l'Organisation de la coopération et du développement économique)
Alors que le géant de l’ultra fast fashion renforce sa présence en Europe, au grand dam des défenseurs d’une mode responsable, l’OCDE veut faire la lumière sur les pratiques de l’entreprise chinoise. « Une enquête sur une “violation” de ses “principes directeurs” [a été lancé] le 18 octobre dernier. Les “principes” de l'OCDE concernent notamment les droits humains, le droit du travail, les équilibres écologiques, la corruption, les intérêts des consommateurs, la concurrence et la fiscalité », précise Marianne. Une enquête dont les résultats auront un impact certain sur l’avenir de Shein en Europe et aussi à l’international.
Boohoo ne tiendrait pas ses engagements
À la suite de l’enquête menée par la BBC sur les engagements non tenus de Boohoo, l’entreprise a apporté sa réponse. « Le détaillant britannique de mode en ligne Boohoo a défendu le traitement qu'il réservait à ses fournisseurs lundi, après que la BBC a déclaré avoir vu des preuves de pressions exercées par le personnel sur les fournisseurs pour faire baisser les prix, même après que des accords ont été conclus », explique ZoneBourse. « En 2020, Boohoo a accepté toutes les recommandations d'une étude indépendante qui a révélé des défaillances majeures dans sa chaîne d'approvisionnement (...) L'entreprise s'est engagée à résoudre les problèmes dans le cadre de son programme "Agenda for Change". (...) Boohoo a apporté un certain nombre d'améliorations , notamment en renforçant les obligations en matière d'éthique et de conformité imposées aux fournisseurs de Boohoo et en publiant régulièrement une liste complète des fabricants internationaux approuvés. (...) Boohoo et son rival ASOS ont connu une croissance rapide pendant la pandémie, alors que les magasins concurrents étaient fermés. (...) Mais les problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement, les retours de produits plus importants, la concurrence de rivaux tels que Shein et l'augmentation rapide du coût de la vie les ont durement touchés ». Des difficultés qui serait donc à l'origine de l'attitude de Boohoo selon le site d'informations boursières.
Le concept de la « mode avion »?
Commander un article et le recevoir en à peine 24 heures, même si les usines de fabrication et les entrepôts ne sont pas tous en France, cela est tout à fait possible pour une marque de fast fashion. Dans sa course à la satisfaction rapide du client, la fast fashion s’appuie beaucoup sur le transport aérien. Une pratique que dénonce l’ONG Public Eye. Dans un rapport paru le 8 novembre dernier, « l'association suisse Public Eye dénonce la "mode avion", qui contribuerait à la crise climatique. Une pétition demande aux leaders de la fast fashion de renoncer au transport par avion, néfaste pour le climat », explique RTS.ch « Dans le viseur de Public Eye, la boutique en ligne controversée Shein et le groupe Inditex, détenteur des marques Zara, Massimo Dutti, Bershka, Pull&Bear, Oysho et Stradivarius. (...) Le volume de vêtements transportés par ces marques par avion à travers le monde, y compris en Europe, est impressionnant : chaque jour, l’équivalent de 20 avions remplis d’articles de fast fashion serait transporté à travers l’Union européenne », rajoute le site.
Au départ contestées par des ONG et des consommateurs engagés, les marques de fast fashion se retrouvent à présent dans le viseur d'institutions comme l’OCDE. Une nouvelle étape franchie pour leurs détracteurs qui entendent bien poursuivre cette offensive et y impliquer d’autres acteurs influents. L’objectif est d’obtenir de véritables actions de la part de ces entreprises de fast fashion, bien loin des campagnes de communication, qui ressemblent parfois à du greenwashing.