Un Jour Ailleurs trébuche à son tour
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C’est un ancien modèle de la distribution française d’habillement qui se trouve chamboulée. Après Naf Naf, Ochestra-Prémaman et La Halle, Un Jour Ailleurs, déjà en sauvegarde, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. La chaîne parisienne d’habillement pour femmes mûres (204 points de vente pour 85 millions d’euros de chiffre d’affaires) créée en 1985 a dû faire face, comme ses conseurs à des temps plus que difficiles : crise des Gilets Jaunes, grève des transports, et puis le Covid qui a entraîné la fermeture de ses magasins.
D'autre part, l’enseigne peine depuis quelques années à se renouveler. Cataloguée « senior », elle a tenté de se relooker en fringante « quinqua » tendance « couture » ces dernières années, sous l’égide de sa dirigeante, Gaëlle de Prunelé. Orientation plus moderne des collections tout en restant fidèle à l’ADN maison, le bien -aller, revamping du réseau de boutiques… Cela n’a pas été suffisant. L’image vieillissante d’Un Jour Ailleurs (renommée UJA) est trop prégnante.
D’une façon générale, les mouvements sociaux de ces derniers mois, voire de ces dernières années puis la pandémie ont été trop lourds à encaisser. Mais UJA, tout comme La Halle, Orchestra ou Naf Naf, étaient déjà bien avant fragilisées par la concurrence des pure players et des enseignes de fast fashion comme Zara, H&M, etc.
Faire du neuf avec du vieux ? Que vont devenir ces enseignes, reprises puis cédées, sauf Orchestra, au fil des années par des fonds d’investissements ? Qui saisira l’opportunité de reprendre des fleurons historiques et de les transformer ? Pour le moment, le groupe breton Beaumanoir (Cache Cache, Bonobo, Morgan, Vib’s) paraît bien placé. Déjà candidat à la reprise de Naf Naf (l’audience est pour ce 9 juin) Beaumanoir s’est également positionné pour la reprise de la Halle, vendredi dernier. Mais Gémo et le discounter allemand Lidl sont également sur l’affaire. Tout comme Beaumanoir, Lidl ferait basculer une partie des points de ventes de La Halle sous ses propres enseignes. Quant à Orchestra, son propre dirigeant fondateur, Pierre Mestre a été retoqué par le tribunal la semaine dernière, qui juge son offre insuffisante et lui demande revoir sa copie. Même chose pour l’offre de son actionnaire et concurrent, le groupe saoudien Al Othaim.
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Crédit : Un jour Ailleurs Facebook