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La mode dans les médias : le Black Friday, attendu par les consommateurs, mais décrié par certains professionnels

By Sharon Camara

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Le Black Friday 2023 est prévu ce vendredi 24 novembre. Crédits: Pexels

FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode. S’il s’est limité aux États-Unis pendant de nombreuses années, le Black Friday est aujourd’hui connu et adopté partout dans le monde. Avec le succès et l’expansion de plateformes comme Amazon, cette tradition américaine à su traverser les frontières. Cette année, cette journée intensive de solde se déroule ce vendredi 24 novembre. Si le succès de l’opération est indéniable, les critiques sont de plus en plus nombreuses et vives à l’heure où beaucoup prônent une consommation plus modérée et plus responsable.

Des critiques toujours plus importantes

Si aux États-Unis, le Black Friday a lieu le premier vendredi après Thanksgiving, qui est un jour férié, dans le reste du monde, il a fallu mettre en avant d’autres avantages. En France, les commerçants ont misé sur la saison des achats de Noël pour inciter les consommateurs à adopter cette tradition. Si elle est contestée par des organismes engagés et certains commerçants, cette année, les débats sont arrivés au sommet même de l’État français. Après la diffusion d’un spot de l’Agence de la Transition Écologique, invitant les Français à résister à la tentation du Black Friday, le cabinet de la première ministre a réagi « À Matignon, on trouve le clip mettant en scène l’anti-vendeur de polo “malavisé”. “Ce n’est pas le message approprié”, d’après les collaborateurs de la Première ministre. En privé, les critiques pleuvent. “La forme dévalorise le contenu, bombarde un conseiller de l’exécutif. Pourquoi avoir filmé un client dans une boutique au lieu de le montrer en train de faire ses achats en ligne ? Là, ils mettent sur un pied d’égalité les sites chinois et la boutique d’une rue d’Angers”», détaille 42Mag. De son côté, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, défend cette initiative qu’il a lui-même approuvée.

Lutte contre la surconsommation, mais aussi lutte contre les arnaques. À trop chercher l’offre la plus avantageuse, les consommateurs tombent parfois sur des vendeurs malhonnêtes : « L'an dernier, la Commission européenne avait procédé à des inspections dans 13 pays de l’UE et s’était rendue compte que plus de 40 % des sites d'e-commerce ne respectaient pas les règles en vigueur et affichaient des promotions mensongères… », explique RFI.

Des alternatives au Black Friday

Le Black Friday fait l’objet de critiques, notamment en ce qui concerne la surconsommation et l’impact environnemental. Des mouvements comme le « Green Friday » ont vu le jour pour encourager une consommation plus responsable. « Depuis six ans, le Green Friday lutte contre le Black Friday et le consumérisme qu’il représente. Devenu un véritable rendez-vous populaire, le mouvement prend chaque année de l’ampleur et regroupe 500 structures engagées. En devenant adhérentes au Green Friday, les entreprises s’engagent à ne pas proposer de réductions à leurs clients le jour du Black Friday ; à reverser 10 % de leur chiffre d’affaires de cette journée au profit d’associations engagées », explique cdurable.info.

En Belgique, la ville de Bruxelles a décidé de partir en guerre contre le Black Friday. En lançant le Local Friday, la capitale belge veut mettre fin à l’influence de cette journée de rabais devenue internationale. « Repenser nos achats en version responsable : voilà le credo du Local Friday (...) Cette action vise à mettre en lumière les commerces locaux durant une semaine, soit du 20 au 26 novembre. L’idée ? Aider les petites entités à faire face à la concurrence des géants d’internet (...) Au total, près de 30 commerces du centre-ville ont décidé de participer à cette action », explique Lesoir.be. Le site précise que le Local Friday existe dans de nombreuses villes en France, « notamment dans les grandes métropoles telles que Paris, Lyon, Marseille. La tendance montre cependant que ce mouvement se développe de plus en plus dans les petites villes et les villages ».

Depuis 2019, l’entreprise française Faguo a lancé une initiative pour combattre cette journée : « Make Friday Green Again, une campagne référençant les marques qui ne participent pas au Black Friday. Ce mouvement a réuni, à sa création, 600 marques françaises engagées contre la surconsommation et la surproduction. (...) Cette année, ce sont plus de 1300 marques qui s’associent au collectif Make Friday Green Again 2023 en alternative au Black Friday 2023. L’objectif ? Rétablir une consommation raisonnée et raisonnable à travers des choses plus simples et plus saines pour lutter contre les problématiques socioenvironnementales actuelles », détaille l’entreprise.

Critiques, sensibilisation, alternatives, malgré les moyens mis en place, il faut l’avouer, le Black Friday a encore de beaux jours devant lui. « Entre les promotions alléchantes et leurs convictions écologiques, le cœur des Français balance-t-il encore ? Comme l'an dernier, le Black Friday ne devrait pas souffrir du contexte inflationniste, au contraire, et ce malgré la mauvaise image renvoyée par l'événement consumériste », observe La Depêche. Une analyse confirmée par les chiffres partagés par Shopify qui annoncent le succès du Black Friday. Car malgré le contexte actuel, marqué par l’inflation, 68 pour cent des Français prévoient de dépenser autant ou plus que l’an dernier durant le Black Friday. Le budget alloué est de 182 euros pour cette journée, contre 160 euros en 2022.

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